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IACM-Bulletin du 19 avril 2010

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Science — un rapport de cas indique l’efficacitĂ© du cannabis sur la dystonie tardive

Dans une lettre au journal de psychiatrie, des mĂ©decins de l’hĂŽpital d’Izmir, Turquie, dĂ©crivent le cas d’un patient atteint de schizophrĂ©nie paranoĂŻaque Celui-ci avait dĂ©veloppĂ© une dyskinĂ©sie et une dystonie tardive tardive, huit mois aprĂšs le dĂ©but du traitement antipsychotique. Ce malade prĂ©sentait des mouvements involontaires du visage et de la bouche accompagnĂ©s d’une difficultĂ© Ă  avaler et Ă  mĂącher (dyskinĂ©sie tardive) ainsi que des contractions involontaires, soutenues, des muscles du cou (dystonie tardive). Il a Ă©tĂ© notĂ© une diminution significative de ces mouvements involontaires aprĂšs avoir consommĂ© du cannabis trois Ă  quatre fois par semaine, avant d’ĂȘtre arrĂȘtĂ© pour trafic de drogue. Les symptĂŽmes ont rĂ©apparu avec la mĂȘme sĂ©vĂ©ritĂ© lors de son sĂ©jour en prison de sept mois.

La dyskinĂ©sie tardive se prĂ©sente sous forme de mouvements involontaires du visage et des membres. Ces symptĂŽmes sont souvent irrĂ©versibles Ă  la suite d’un traitement avec des neuroleptiques ou d’autres psychotropes, ce qui signifie qu‘ils peuvent persister aprĂšs l‘arrĂȘt du traitement et sont souvent difficiles Ă  traiter. En changeant le traitement, les mĂ©decins ont pu pratiquement faire disparaĂźtre les mouvements involontaires du visage. Cependant, les troubles du cou ont persistĂ© et n’ont pu ĂȘtre traitĂ©s avec des mĂ©dicaments traditionnels (diazepam, baclofen, gabapentin, etc.). Les auteurs n’ont pas pu administrer de cannabinoĂŻdes car ce traitement n’est pas lĂ©gal en Turquie. Ils ont nĂ©anmoins indiquĂ© qu’ils " pensaient que les agonistes cannabinoĂŻdes pourraient ĂȘtre un choix appropriĂ© pour le traitement de la dystonie tardive intraitable. "

(Source: Beckmann Y, Seçil Y, GĂŒngör B, Yiğit T. Tardive Dystonia and the Use of Cannabis. Turk Psikiyatri Derg 2010;21(1):90-91.)

Etats-Unis — dans l’Illinois, une loi peu connue sur l’usage mĂ©dical du cannabis

Un journal de Chicago a recensĂ© les lois sur l’usage mĂ©dical du cannabis en Illinois. Le cannabis peut ĂȘtre utilisĂ© Ă  des fins mĂ©dicales dans 14 États d’AmĂ©rique du Nord (Alaska, Californie, Colorado, Hawaii, Maine, Maryland, Michigan, Montana, Nevada, New Jersey, Nouveau-Mexique, Oregon, Rhode Island, Vermont, et Washington). " Et, il existe un fait peu connu: en Illinois aussi, l’usage en est lĂ©gal, et ce, depuis trente-deux ans." En 1978, l’AssemblĂ©e lĂ©gislative a votĂ© une loi (Cannabis Control Act) afin d’amĂ©liorer dans l‘ensemble des lois sur les drogues de cet État.

Au nom de la recherche, cette loi accorde au Department of Human Services la possibilitĂ© d‘autoriser les mĂ©decins Ă  prescrire du cannabis dans les cas de glaucome, d’effets secondaires de la chimiothĂ©rapie ou de thĂ©rapie par rayons des patients atteints d’un cancer ou autres troubles nĂ©cessitant un traitement mĂ©dical." Mais il existe deux obstacles: le premier est que seul le service des Human Services est autorisĂ© Ă  donner aux mĂ©decins cette possibilitĂ©. Le second consiste en la nĂ©cessitĂ© d‘agir seulement avec l’autorisation Ă©crite de la police d’État. En d’autres termes, deux dĂ©partements d’État doivent Ă©tablir de nouvelles rĂšgles pour que le cannabis puisse ĂȘtre prescrit et fourni. À ce jour, rien n’a Ă©tĂ© fait.

Pour plus d’informations:

http://www.chicagoreader.com/chicago/medical-marijuana-pot-illinois-cannabis-control-act-legalization/Content?oid=1629059

(Source: Chicago Reader du 8 avril 2010)

En bref

Science — sondage en ligne

Par un sondage en ligne, des scientifiques de l’UniversitĂ© de Calgary, Canada, conduisent une Ă©tude sur les bienfaits du cannabis dans le traitement des nausĂ©es et vomissements, ou l’occurrence des nausĂ©es et vomissements comme effets secondaires de l’usage du cannabis. Les personnes qui dĂ©sirent y participer, et ce de maniĂšre anonyme, sont invitĂ©es Ă  se connecter sur le site web:

http://ibd-cannabis-survey.limequery.com/index.php?sid=64184&lang=en (Source: Personal communication by Dr. Martin Storr)

Etats-Unis — Washington

Plus de professionnels du secteur mĂ©dical pourront recommander l’usage mĂ©dical du cannabis pour les patients de l’État de Washington. Le Gouverneur Chris Gregoire a signĂ© une loi le 1er avril qui prendra effet le 10 juin. Celle-ci permet aux naturopathes, certaines infirmiĂšres, et d’autres mentionnĂ©es sur la liste, Ă  recommander du cannabis aux malades. La loi prĂ©cĂ©dente, comme dans les États qui autorisent l’usage mĂ©dical du cannabis, permettait seulement aux mĂ©decins de prescrire du cannabis. (Source: Seattle Times du 1er avril 2010)

Science — appĂ©tit

Des chercheurs de l’UniversitĂ© de Reading, en Grande-Bretagne, se sont intĂ©ressĂ©s aux effets du dronabinol (THC) et d’un extrait de cannabis riche en dronabinol sur la consommation de nourriture des rats. Ils ont notĂ© “des diffĂ©rences d‘effets significatifs, mĂȘme si subtils entre le dronabinol pur et l’extrait de cannabis. Ils ont ajoutĂ© que d’autres composants de la plante cannabis pouvaient moduler l’hyperphagie induise par le delta-9-THC, ce qui les rend intĂ©ressants pour une recherche plus approfondie de leur potentiel thĂ©rapeutique". (Source: Farrimond JA, et al. Psychopharmacology (Berl) 27 mars 2010. [ publication Ă©lectronique avant l‘impression])

Science — prĂ©paration du THC

Selon une Ă©tude menĂ©e Ă  l’UniversitĂ© du Mississippi, États-Unis, la solubilitĂ© du THC dans l’eau pourrait ĂȘtre amĂ©liorĂ©e grĂące Ă  un complexe de THC hemisuccinate ester avec des beta-cyclodextrins. Les scientifiques comptent dĂ©velopper des formes orales de THC prĂ©sentant une biodisponibilitĂ© supĂ©rieure. (Source: Upadhye SB, et al. AAPS PharmSciTech 24 mars 2010. [ publication Ă©lectronique avant l‘impression])

Science — Sports

Des scientifiques de l‘UniversitĂ© de Heildeberg, Allemagne, se sont intĂ©ressĂ©s Ă  l’importance du systĂšme endocannabinoĂŻde sur la sensation de bien-ĂȘtre lors d’un effort physique. Ils ont conclu“ qu’il semble que les endocannabinoĂŻdes contribuent Ă  la motivation de l’activitĂ© des rongeurs, et influaient sur la distance parcourue comme les CB1 rĂ©cepteurs le font, mais qu‘ils sont moins impliquĂ©s dans les changements Ă  long terme du comportement Ă©motionnel induit par l’exercice volontaire.“ (Source: Fuss J, Gass P. Exp Neurol 27mars 2010. [ publication Ă©lectronique avant l‘impression])